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Dimanche 21 Juillet 1940
9eme

Il y a un an à pareille date j’étais heureux. J’étais avec ma chère petite fiancée, ma femme maintenant.

Je n’aurais jamais pensé être si loin d’elle un jour. Près de mille kilomètres nous séparent. Les jours et les semaines passent et on ne parle pas de nous renvoyer dans nos foyers.

Quel triste dimanche. J’ai travaillé ce matin mais cet après-midi, je n’ai fait de penser à tout ceux qui m’attentent en France.

 

 

 




 

 

Mercredi 24 Juillet 1940

Depuis deux jours je n’ai rien inscrit. Tout est si calme ici.

A signaler que depuis quelques jours nous mangeons des pommes de terre nouvelles. Les autres n’étaient pas trop pourries. Il fait assez froid et il pleut presque tous les jours.

Aussi nous commençons à nous habituer à être baignés. Chaque jour nous parlons beaucoup de la libération mais elle ne vient pas vite. J’ai pourtant hâte d’être de retour près de ma femme.